3ème conférence de presse du président de la République 14/01/2014
Les grands axes de cette conférence de presse : emploi, réduction de la dépense publique, priorité à la jeunesse et relance de l'Europe.
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Le principe de ce pacte est de réduire les contraintes des entreprises, d’alléger leurs charges, tout en s’assurant que ces dernières créent plus d’emplois et favorisent le dialogue social, notamment en leur sein.
Soulignant « le principal problème de l’économie française, sa production », le président de la République a expliqué :
Il nous faut produire plus, produire mieux, c’est donc sur l’offre qu’il faut agir.
4 chantiers seront donc couverts par le pacte :
- Poursuivre l’allègement du coût du travail, avec notamment la fin des cotisations familiales pour les travailleurs indépendants et les entreprises d’ici 2017 afin que les entreprises «retrouvent leurs marges».
- Donner de la visibilité aux entreprises. Ainsi, à l’horizon 2017, une trajectoire de prélèvements obligatoires pour les entreprises sera fixée.
- Poursuivre le choc de simplification, pour réduire les procédures, et faciliter la prise de décision
- Les contreparties, qui « porteront sur des objectifs chiffrés d’embauches et de qualité de l’emploi notamment ».
Pour l’établissement de ce pacte, le président mise sur un « grand compromis social », impliquant tous les acteurs : l’Etat, les collectivités locales, et les partenaires sociaux.
C’est un rassemblement pour l’emploi et j’attends que chacun prenne ses responsabilités. Il n’y pas de temps à perdre
Pourquoi faut-il réduire la dépense publique ? Parce que c’est le passage obligé pour réduire les déficits publics. Parce que c’est le préalable à toute baisse d’impôts. Parce que c’est la condition pour la réalisation du pacte de responsabilité, qui ne doit pas se traduire par un transfert de charges des entreprises vers les ménages.
Pour François Hollande ces économies seront faites tout en préservant «les principes de notre modèle social».
Le président de la République rappelle que la dépense publique a été maîtrisée en 2013 puisque l'Etat a dépensé moins que ce qui a été voté par le Parlement. En 2014, seront réalisées 15 milliards d'économies». Le chef de l'Etat annonce également qu'entre 2015 et 2017, les économies devront porter sur 50 milliards supplémentaires, ce qui représente 4% de l’ensemble de nos dépenses collectives.
Pour réaliser ces économies un Conseil stratégique de la dépense publique sera créé et se réunira chaque mois, dans le but d’évaluer les politiques publiques.
Pour réaliser ces économies, toutes les dépenses, les politiques et les structures seront concernées, l'Etat montrera l'exemple, le reste des économies portant sur les collectivités locales et la protection sociale.
Déjà en 2013, les métropoles ont été créées, une nouvelle étape doit être franchie en 2014 pour en terminer avec les «enchevêtrements, les doublons et les confusions».
- Les régions se verront confier de nouvelles responsabilités et disposeront d'un pouvoir règlementaire local d'adaptation.
- Clarification des compétences des collectivités
- Inciter les collectivités à se rapprocher : les régions «dont le nombre est appelé à évoluer», les départements situés dans les aires métropolitaines devront redéfinir leur avenir, notamment par une variation des dotations de l’Etat varieront selon les regroupements qui seront faits.
François Hollande a rappelé que : «la sécurité sociale qui est au cœur de notre pacte républicain et que j’entends préserver, parce que c’est le bien, le bien commun de ceux qui n’ont pas d’autres biens»
Le chef de l'Etat a annoncé que la réduction des dépenses passera également par la sécurité sociale en luttant contre les excès et les abus, notamment la fraude, la multiplication des prescriptions, des actes médicaux redondants, ...
C’est au prix de cet effort que nous pourrons garantir le modèle social et le service public.
Le président de la République a annoncé que la jeunesse continuera à être «notre engagement majeur du quinquennat».
- 50 000 emplois d'avenir supplémentaires seront créés en 2014, en plus des 100 000 créés en 2013
- Les contrats de génération vont monter en puissance
- Augmentation du nombre de jeunes accueillis dans le service civique : ils seront 35 000, soit 15% de plus
- Poursuite de la revalorisation des bourses universitaires qui ont déjà bénéficié à 100 000 étudiants
- Poursuite de la lutte contre le décrochage scolaire
Un plan pour l’éducation prioritaire sera présenté en conseil des ministres par Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale mercredi 15 janvier. L’idée est simple : rendre plus attractif pour les enseignants les postes dans les territoires qui concentrent le plus de difficultés, stabiliser les équipes. Des mesures d’une ampleur inédite seront prises pour améliorer leurs conditions de travail, leurs rémunérations et leurs perspectives de carrière.
L'avenir de la France, c'est aussi l'avenir de l'Europe. Je pourrais retourner la formule. L'avenir de l'Europe, c'est l'avenir de la France.
Le président de la République a rappelé les victoires acquises sur le plan européen en 2013, notamment l'Union bancaire. «L'Union bancaire, cela peut paraître compliqué, c’est pourtant simple. C'est pour éviter qu'il puisse y avoir des crises bancaires qui surgissent et qui demandent aux contribuables ensuite de payer l'addition. C'est terminé.»
En 2014 pour effectuer la relance de l'Europe, des initiatives doivent être prises et d'abord entre la France et l'Allemagne. Pour cela, le chef de l'Etat fait trois propositions :
- Une initiative pour une convergence économique et sociale entre la France et l'Allemagne, qui passera par une harmonisation des règles fiscales, notamment pour les entreprises.
- Une initiative pour une convergence pour la transition énergétique
- Un couple franco-allemand qui puisse agir pour l'Europe de la défense.
Le président de la République annonce également le principe d'une coordination franco-allemande «en amont de tous les grands projets».
François Hollande souhaite la mise en place d'un «vrai gouvernement de la Zone euro» :
Nous devons avancer vers une Union économique et monétaire, avec une Zone Euro qui puisse avoir un vrai gouvernement et avec des objectifs qui seraient la croissance, l’emploi, y compris même sur le plan industriel et avec une capacité financière qui pourrait nous donner des moyens pour agir.