Martin Shulz est le candidat socialiste à la présidence de la commission européenne. Retrouvez ci-dessous l’interview qu’il a réalisée et qui précise qui il est et quelle est sa vision pour l’Europe…
- Vous avez choisi d’être candidat à la présidence dela Commission en devenant le chef de file des socialistes pour les européennes de mai 2014,pourquoi ?
Je suis né dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale près d’Aix-la-Chapelle, dans une région à cheval sur l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas. L’histoire de ma région, européenne par définition, qui a été déchirée par les conflits, a marqué mon engagement politique. Je veux tenter de redresser cette Europe à laquelle je tiens. Car elle ne se porte pas bien : trop bureaucratique et lointaine des préoccupations des citoyens. Il faut remédier d’urgence à ses défauts de construction. Je suis déterminé à le faire.
- Comment redonner cette confiance ?
Je nous pose, à nous socialistes, une question : sommes-nous encore capables d’être sensibles aux situations de détresse de nos concitoyens ? Nous n’avons pas le choix. Il faut tout faire pour que les citoyens « le 25 mai, changeons de majorité pour changer l’Europe ! » reprennent espoir et que les jeunes trouvent leur place dans la société européenne.
Les jeunes seront ma priorité. Je n’ai moi même pas fait d’études supérieures et lorsque j’ai décroché un apprentissage chez un libraire, je savais que j’avais enfin un avenir.
C’est ce que je veux pour notre jeunesse. Nous avons commencé en mettant en place la Garantie jeunesse, nous devons maintenant la renforcer et la développer. Je refuse de voir l’Europe dépenser sans compter pour sauver des banques mais rechigner à investir quand
il s’agit de nos jeunes.
http://www.martin-schulz.eu/fr/#motivation
- Quels seront vos objectifs si vous êtes élu ?
Une spirale infernale touche l’Europe : 26 millions de gens sont sans emploi, 120 millions de gens vivent proche ou sous le seuil de pauvreté. La politique menée en Europe n’a pas seulement exacerbé la crise et creusé les inégalités, elle a aussi attisé la haine. Les populistes savent exploiter ces frustrations mais n’ont aucune proposition concrète pour aider les Européens. C’est pour cela que notre réponse doit être celle d’une Europe qui protège, qui s’occupe de ceux qui luttent pour vivre avec 1 000 euros par mois. Je veux livrer bataille contre le dumping social en remettant à plat la directive sur les
travailleurs détachés et mettre en place un salaire minimum européen, proportionnel au PIB de chaque État. La lutte contre le dumping social va de pair avec la lutte contre le dumping fiscal : je veux que le pays du profit soit celui de la taxe. Il est inacceptable que les grands groupes, qui font d’immenses profits en Europe, n’y payent aucun impôt. Nous devons aussi impérativement recréer les conditions de la croissance, protéger nos PME face à la mondialisation et les aider à avancer, notamment en termes de crédits.
Conférence de presse de Martin Schulz à Rezé par PartiSocialiste
- Quel dernier message adressez-vous aux électeurs ?
A tous ceux qui doutent, qui sont réticents, je voudrais dire qu’il est temps de voter pour une nouvelle Europe, solidaire, démocratique, qui met en son centre le sort des citoyens.