Les Jeunes socialistes alertés par les résultats en Europe

 par MJS Val d'Oise | Catégorie: Informations |

Au lendemain d’un scrutin européen difficile, le MJS 95 ne peut que féliciter nos trois eurodéputés franciliens fraîchement élus, Pervenche Berès, Guillaume Balas et Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, qui auront vaillamment porté les couleurs du PS et du PRG aux côtés de leurs colistiers et des militants. Il salut également l’élection dans l’Ouest du valdoisien Emmanuel Maurel. Pourtant, force est de constater que la campagne menée n’aura pas réussi à fédérer les électeurs de gauche autour de notre vision d’une Europe progressiste et sociale.

Car deux mois après les élections municipales, le constat tiré du résultat des urnes est, une nouvelle fois, alarmant. Pour la première fois de son histoire, le Front national arrive en tête à une élection avec plus de 25 % des voix. Le Val-d’Oise n’est pas épargné (23,90 %), et il rejoint les 70 autres départements où la formation frontiste distance les partis de gouvernement, dont le Parti socialiste. Nous déplorons également l’important taux d’abstention qui, même s’il s’est légèrement amélioré par rapport aux élections de 2009, reste beaucoup trop élevé. Plus d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé dans les urnes.

Chez les jeunes, ces résultats sont plus lourds encore. Ainsi, les moins de 35 ans n’ont été que 27 % à se rendre dans les isoloirs, mais leurs voix se sont portées à 30 % en faveur des listes FN. Face à ce terrible constat, le MJS ne peut rester indifférent. Il est de son devoir de trouver de nouvelles méthodes pour influencer les discours et les actes de nos dirigeants, mais aussi de réfléchir sur ses modes de militantisme pour faire adhérer les jeunes aux valeurs de progrès, de justice sociale, et de fraternité.

Dans une Europe où les électeurs ont porté en plusieurs endroits des partis nationalistes (Royaume-Uni, au Danemark, en Hongrie…), les conservateurs ont cependant perdu une soixantaine de sièges, ce qui rend encore possible l’accession de Martin Schulz à la présidence de la Commission européenne. Elle est en tous les cas nécessaire pour que les socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes européens mettent un terme aux politiques d’austérité pratiquées sur le continent, instituent un SMIC européen, et bloquent le traité transatlantique

Les Jeunes socialistes du Val-d’Oise se sont toujours montrés vigilants à l’égard des orientations prises par le gouvernement et par le président de la République. Nous jugeons hasardeux le soutien sans nuance affiché au Premier ministre lors du meeting organisé par le MJS au Pavillon Baltard. Gageons que les leçons seront tirées par la majorité de gauche, au risque qu’elle se coupe durablement de son électorat, et de connaître le funeste destin électoral des camarades du Pasok grec.